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Publié par CFTC Santé sociaux 44 Nantes et Loire-Atlantique

La CFTC a déposé un préavis de grève dans les EHPAD et l'aide au domicile des personnes âgées pour le 8 octobre 2019 afin de s'associer à la journée de mobilisation nationale organisée par l'intersyndicale SAPA et l'AD-PA.

Communiqué de presse de la Fédération Santé Sociaux CFTC daté du 25 septembre 2019

EHPAD*….
              Etat d’urgence absolue +++

La CFTC dénonce une situation qui ne cesse de se dégrader dans le secteur de l’aide aux personnes âgées :
- manque de personnel pour pallier aux congés d’été indispensables pour la qualité d’accompagnement de ces citoyens fragilisés,
- sentiment d’abandon professionnel et augmentation des accidents de travail compte tenu de l’épuisement physique et moral des salariés à travailler dans des conditions extrêmes,
- difficultés de recrutement de personnels dans les établissements et des services à domicile, …

La CFTC déplore que, malgré les alertes et les différents rapports (Iborra-Fiat, IGAS, CESE, Libault…), aucune décision concernant les nouveaux moyens à mettre en oeuvre, ne soit prise.

L’intersyndicale SAPA (AD-PA, CFDT, CFE-CGC, CFTC, CGT, FA-FP, FSU, Solidaires, Ufas, Unsa) et l’AD-PA demandent d’urgence :
- la création de 40 000 postes supplémentaires pour une meilleure prise en soin des personnes âgées dans les services d’aide à domicile et les établissements et ainsi atteindre l’objectif inscrit dans le plan Solidarité Grand Age de 2006 du ratio 1 personnel pour 1 résident
- une revalorisation salariale pour les professionnels, un personnel formé, l’amélioration des conditions de travail, des moyens et financements pérennes pour l’aide à domicile et les établissements.

La CFTC, syndicat de construction sociale, espère que les annonces du plan de mobilisation attendues pour le 15 octobre (dans le cadre de la mission confiée à Mme El Khomri) apporteront des réponses adaptées et satisfaisantes aux Professionnel(le)s de ce secteur.

Fidèle à ses valeurs, la Fédération CFTC Santé Sociaux soutient la mobilisation du 8 octobre 2019 et en appelle à un dialogue social respectueux du mieux vivre de nos aînés.

* Etablissements d’Hébergement pour Personnes Agées Dépendantes

PERSONNES ÂGÉES
La souffrance des personnels est à son paroxysme et la qualité de la prise en charge des personnes âgées à son plus bas niveau

(communiqué de la Fédération CFTC Santé Sociaux le 25 juin 2019)

EHPAD et maintien à domicile : lettre remise par la CFTC à la préfète de région le 15 mars 2018

 

A Madame la Préfète de la région des Pays de la Loire, préfète de Loire-Atlantique

  

                                            Madame la Préfète,

 

En cette journée du 15 mars, la CFTC de Loire-Atlantique s’adresse à vous comme représentante de l’Etat, garant de la cohérence des politiques publiques au service du bien commun et spécialement de la solidarité, notamment intergénérationnelle, pour renouveler l’alerte du 30 janvier sur la situation grave et sans précédent que connaissent actuellement les établissements d’hébergement de personnes âgées, les services de soins à domicile et d’une manière générale tous les services d’aide au maintien à domicile ou de soins aux personnes âgées. Comme vous le savez une très large intersyndicale (CFTC, CFDT, CFE-CGC, CGT, FO, UNSA, FSU, SOLIDAIRES, FA-FP, UFAS, AD-PA) reste mobilisée et a choisi cette date du 15 mars pour une nouvelle journée de sensibilisation et d’alerte.

Cette journée fait suite à celle du 30 Janvier dernier, qui a réuni au plan national 32% de grévistes, un taux absolument sans précédent dans ces secteurs, et qui a connu une forte résonance dans toute la France et spécialement en Loire-Atlantique, où en plus des deux manifestations à Nantes et Saint-Nazaire, les mobilisations locales dans les établissements ont parfois réuni personnels, résidents et proches aidants.

Dans le cadre de cette mobilisation, la CFTC dénonce ce qui n’a que trop duré : les conditions de travail désastreuses des personnels des Ehpad et des services de soins à domicile et les répercussions catastrophiques sur nos ainés ! Les personnels sont à bout de souffle, travaillant dans la souffrance, exerçant un métier qu’ils ne reconnaissent plus. La pénibilité de ces métiers, le développement de la précarité (CDD…) notamment pour remplacer les absents usés prématurément par leurs conditions de travail, le sentiment de dévalorisation ressenti face à un travail qu’on n’a pas le temps de faire et face au sentiment de ne pas pouvoir « prendre soin » de nos aînés comme il convient de le faire, comment admettre cela comme une fatalité contre laquelle on ne peut rien faire ? Comment être motivé quand on voit ses collègues anciens cassés et ses collègues plus jeunes partir parce que démotivés, quand on la réalité est en décalage complet avec ce qu’on apprend en formation ?

Alors oui les soignants ont osé parler de maltraitance institutionnelle car on ne leur permet plus cette bientraitance qui est pourtant la condition sine qua non des métiers soignants.

  • Comment tolérer de ne plus arriver à effectuer les soins de base correctement ?
  • Comment tolérer de ne même plus oser prétendre espérer faire de ces moments un accompagnement ?
  • Comment tolérer de ne même plus pouvoir proposer des moments d’animation ?
  • Comment tolérer de ne plus donner du temps au temps pour ceux à qui il en reste si peu…

 Les organisations syndicales représentant l’ensemble des salariés des secteurs Ehpad publics et privés, les hôpitaux gériatriques, les unités de soins de longue durée (USLD), les soins de suite et de réadaptation (SSR), ainsi que les services de soins à domicile ont réaffirmé leur volonté de continuer l’action menée face à un gouvernement qui fait la sourde oreille aux légitimes revendications des personnels en souffrance dans les établissements.

 

Les points importants partagés par l’ensemble des organisations sont les suivants :

  • L’ouverture immédiate de négociations avec les organisations syndicales,
  • Le taux d’encadrement de un pour un (1 agent pour 1 résident),
  • L’augmentation des rémunérations,
  • L’arrêt du nouveau système de facturation,
  • Une demande de rendez-vous auprès de la Ministre de la santé.

La situation n’est pourtant pas nouvelle ou méconnue des autorités puisque des travaux ont été menés et des décisions prises dans le cadre du plan dit « solidarité grand âge » de 2007 à 2012, sans qu’on n’en voit vraiment la mise en œuvre. Et tout le monde s’accorde à dire que la loi d’adaptation de la société au vieillissement de 2016 est sous-financée face aux enjeux actuels et à venir. Et que dire de la situation des personnes handicapées transférées du fait de leur âge en établissements pour personnes âgées, qui n’ont pas les mêmes moyens que ceux où ils étaient précédemment accueillis parce que les systèmes de financement sont différents !

La Ministre des solidarités et de la Santé a proposé, pour tenter de calmer les esprits certainement, une aide exceptionnelle de 50 millions d’euros, alors même que les études montrent une nécessité de 200 millions rien que pour remettre les Ehpad à flot (et donc même pas pour commencer à travailler mieux, juste pour absorber le déficit actuel), ce chiffre de 50 millions pose question ….

On ne compte plus les interventions clivantes de Madame la Ministre sur le sujet, pointant d’un côté les bons élèves faisant de la prévention par exemple, supposant une aide que les moins performants ne se verraient pas attribuer, ou suggérant par ailleurs que le focus n’était fait que sur les Ehpad en difficulté mais que certains très modernes allaient très bien.

Madame la Ministre semble ignorer que, pour faire de la prévention, encore faut-il en avoir le temps, surtout lorsque l’on accueille sans hausse d’effectif des personnes de plus en plus dépendantes, et que modernité ne veut pas nécessairement dire qualité des soins et prise en charge en toute sécurité et en toute humanité.

Et que dire devant l’énoncé, certes timide, d’une réforme qui murmure que les familles sont parties prenantes du financement des hébergements ? Simple provocation ou déni manifeste de la situation pourtant criante de vérité ?

Tout ceci n’est plus acceptable pour la CFTC, pour les soignants et les aidants, pour nos ainés les résidents, pour les familles !

Les paroles se sont ainsi libérées, pour une prise de conscience collective car il s'agit bien là d'une responsabilité collective, alors faisons en sorte de faire avancer les choses et ne restons pas nous même indifférents ! La mise en place de mesures concrètes destinées à améliorer le quotidien de nos anciens et de celles et ceux qui les accompagnent est une URGENCE NATIONALE.

Les courriers et les demandes de rendez-vous de l’intersyndicale nationale sont restés jusqu’au 13 mars sans réponse. Au niveau local, l’intersyndicale a été reçue le 30 janvier par Madame la vice-présidente du Conseil départemental et par des représentants de l’ARS des Pays de la Loire. Mais comment peut-on encore parler d’attractivité des métiers et de qualité de vie au travail, comme le fait l’ARS dans son communiqué du 30 janvier, qui tente de répondre comme elle peut à la mobilisation en cours mais masque difficilement le manque de moyens dont elle dispose pour faire face à la situation ? Comment se satisfaire des Etats généraux proposés par le Conseil départemental, même si l’intention en est louable, quand on sait le contexte de contrainte financière forte qui pèse actuellement sur le budget social des Conseils départementaux ?

C’est bien pourquoi nous nous adressons à l’Etat et au gouvernement pour rappeler les revendications de la CFTC :

  • Du personnel en nombre suffisant soit l’application du ratio 1 pour 1 dans les établissements, et ce afin de retrouver le sens de l’humain dans les soins (comme vous le savez sûrement, en Loire-Atlantique, le ratio moyen en nombre de personnels par résident est même inférieur à la moyenne nationale !) ;
  • Du personnel suffisamment qualifié avec une reconnaissance statutaire ou conventionnelle et un accès aux formations nécessaires aux fonctions exercées ;
  • Le renforcement de la formation et de la promotion professionnelle en établissement et à domicile car la qualité de vie et le respect des personnes âgées fragilisées ne peut passer que par la qualité des conditions de travail et le respect des salariés ;
  • Des organisations adaptées à la vie au travail et aux personnes âgées : respectons la temporalité propre aux personnes de cet âge (rappelons que la moitié des résidents a plus de 87 ans) ;
  • La qualité de prise en charge de nos ainés, qui se décline en différentes thématiques et doit être à la hauteur de leurs besoins, notamment concernant la prévention secondaire (jardin thérapeutique, animation, groupe de parole, balnéothérapie, sorties, liens familiaux…)
  • La valorisation de l’exercice professionnel auprès des personnes âgées ;
  • La réorganisation du financement de l’aide à domicile pour que la pérennisation du secteur ne se fasse plus au détriment des conditions de travail des salariés ;
  • La fin de l’application de la réforme actuelle de la tarification et la fin de l’application des décrets de décembre 2016 visant à réduire les budgets ;
  • La mise en place d’un financement pérenne et solidaire de l’aide à l’autonomie tant en établissement qu’au domicile prenant en compte les besoins humains ;
  • Une large réflexion sur le regard que porte notre société sur le vieillissement, les personnes âgées et les salariés à leur service.

La CFTC restera aux côtés des personnels, des résidents, des familles et des aidants ! Nous ne baisserons pas les bras, nous ne lâcherons rien pour que nos aînés soit respectés, que la dignité des soignants ne soit plus bafouée !

Nous vous remercions, madame la Préfète, de l’attention que vous voudrez bien porter à ce courrier et à l’expression de nos revendications à l’adresse de l’Etat et du gouvernement, et vous prions de recevoir l’expression de nos salutations distinguées.                       

                    Pour la CFTC Santé sociaux de Loire-Atlantique, le président du syndicat départemental  

EHPAD, USLD et maintien à domicile : Déclaration de la CFTC lors de la manifestation intersyndicale à nantes le 30 janvier 2018

30 janvier 2018

Journée de mobilisation inter-syndicale sur la prise en charge des personnes âgées en EHPAD, USLD, SSIAD…

Prise de parole CFTC devant le Conseil départemental de Loire-Atlantique

(avant la réception par la vice-présidente du CD44 et 2 représentants de l’ARS d’une délégation inter-syndicale CFDT-CFTC-CGT-FO)

Madame La Ministre de la Santé, MERCI de votre générosité à hauteur de 50 millions d’euros destinés aux personnes âgées en 2018. Cela correspond à peine à un poste supplémentaire par EHPAD, ce qui est loin de compenser les emplois aidés que vous faîtes disparaître.

Par ces décisions, vous pérennisez la souffrance au travail des personnels qui ne pourront toujours pas assurer les soins nécessaires, ainsi que la maltraitance institutionnelle qui n’assure pas les soins attendus.

Les familles qui font tant d’efforts financiers ne peuvent qu’être en attente de soins de qualité pour leurs parents.

La CFTC trouve inacceptable qu’il faille encore attendre pour une réforme en profondeur de la prise en charge des personnes âgées.

Tous les clignotants sont au rouge, bon nombre de rapports font le même constat, alors qu’attendez-vous ?

La CFTC réclame toujours un quota de personnel suffisant pour une bonne prise en charge que nous estimons conformément à plusieurs rapports qui font référence à 1 personnel pour 1 hébergé, quotas que l’on retrouve chez nos voisins européens comme la Belgique, l’Allemagne ou la Suisse.

La CFTC réclame des professionnels de santé, des personnels, de l’agent de service au cadre, suffisamment formés afin de mener à bien leurs tâches respectives, en les associant par la concertation aux organisations de travail.

Madame La Ministre, la CFTC considère que les recettes solidarité de 2017 et versées à la Caisse nationale de la solidarité et de l’autonomie (CNSA) doivent être reversées pour assurer ce pourquoi elles ont été créées, à savoir les personnes âgées, qu’elles soient hébergées en établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (EHPAD), unités de soins de longue durée (USLD) ou services de soins infirmiers à domicile (SSIAD).

Cela représente 500 millions d’euros.

Nos revendications portent sur : 

  • La fin de l'application de la réforme de la tarification, 
  • La fin de l'application des décrets de décembre 2016 visant à réduire les budgets, 
  • Le maintien et la pérennisation de tous les postes, car ils répondent à de réels besoins, 
  • L’ouverture aux salariés concernés des formations qualifiantes correspondant aux fonctions effectuées, 
  • La mise en place dans les meilleurs délais des ratios de personnels préconisés dans le cadre du Plan Solidarité Grand Age 2007-2012, c’est-à-dire il y a déjà 10 ans ! 
  • La réorganisation du financement de l'aide à domicile pour que la pérennisation du secteur ne se fasse plus au détriment des conditions de travail des salariés, 
  • Le renforcement de la formation et la promotion professionnelle en établissement et à domicile car la qualité de vie et le respect des personnes âgées fragilisées ne peut passer que par la qualité des conditions de travail et le respect des salariés, 
  • La mise en place d’un financement pérenne et solidaire de l'aide à l'autonomie prenant en compte les besoins humains, 
  • La valorisation de l'exercice professionnel auprès des personnes âgées. 

La CFTC n’abandonnera pas ce combat aux côtés des professionnels, des résidents, des familles et des aidants.

 

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